Petite histoire du costume Bigouden (Suite).


LE COSTUME BIGOUDEN                                                                                                                                                             

Le costume de Bigoudène est constitué de trois parties :

  • La coiffe en dentelle finement brodée, montée sur son bonnet lui aussi brodé.

  • Le plastron a manches longues, coloré et richement brodé.

  • La jupe ou plutôt les plusieurs jupes superposées.

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Pour l'homme, le Bigouden, son costume est composé lui-aussi de trois parties :

  • Le chapeau.

  • La veste et le plastron sans manches coloré et richement brodé.

  • Le pantalon large vite remplacé par le pantalon de ville.

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LES METIERS ATTACHES                                                                                                                                                             

L'élaboration de ce costume permettait de faire vivre tout un petit monde, plusieurs "confréries" qui s'affairaient au sein d'une industrie très spécialisée.

  • Le tailleur-brodeur d'habits (kéméner) qui comme son nom l'indique, taillait les habits des hommes et des femmes et les cousait. Il était également le brodeur des lourds plastrons richement parés de broderies symboliques, rouges, oranges ou jaunes d'or. C'était un travail d'homme, car il fallait avoir de la force pour traverser à l'aide de l'aiguille, les multiples couches de lourdes étoffes de Montauban.
On avait peu de considération pour cette corporation à laquelle on accordait presque tous les défauts. Les brodeurs n'étaient-ils pas des demi-hommes ? On leur reconnaissait  toutefois une qualité : Travaillant de ci, de là, parcourant le pays en long, en large, en travers, le brodeur était une véritable gazette vivante, un régal pour les conchénou (commérages) de la veillée... 

  • La couturière (kéménérez) officiait également, mais pour les travaux plus légers. 
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  • La brodeuse (broderez) aux doigts agiles qui brodait les coiffes ouvragées et délicates, les bonnets et les lacets. Chacune avait sa spécialité : l'une fera les coiffes, l'autre les lacets... Elle est payée à la pièce ou au mètre.

A mesure que les costumes vont se "moderniser" et les tissus s'alléger, quand les riches broderies s'étalant sur plusieurs couches de lourds tissus vont disparaître au profit de velours brodés de motifs floraux, la "caste" des brodeurs va s'éteindre, remplacée par celle les couturières-brodeuses. Comme quoi, les Bigoudènes ont finalement TOUJOURS le dernier mot.

(NDLR : J'en sais quelque chose...)  
Plans
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  • La repasseuse (ferourez) qui repassait à l'amidon les coiffes pour leur donner leur tenue, quand celles-ci ont commencé a prendre leur essor.
Repasseuse


Certains artisans se déplaçaient et vivaient durant le temps de la confection au sein de la famille qui avait besoin de ses services. Ces brodeurs paysans avaient bien assimilé les techniques des différents points de broderie et les avait adaptés à leur art et aux symboliques Bigoudènes : Dans le respect de la tradition, ils s'adaptaient plus aux goûts de leur clientèle qu'à une mode venant de la ville ...  
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D'autres travaillaient pour un patron au sein d'une entreprise, telle la Maison Pichavant à Pont l'Abbé. Plus réactives, ces entreprises savaient s'adapter aux modes changeantes des villes et adoptaient rapidement  les techniques nouvelles de broderies. Tous les corps de métiers étaient représentés dans un même espace et concouraient à honorer plus rapidement  les commandes des clients.


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© KBC Giz Bigoudenn 2016. Tous droits réservés.Dernière mise à jour : samedi 13 août 2016